Bref, plainte est lancée par l'Elysée et la DCRI [service de renseignement français, ndlr zataz.com] s'attaquait à remonter au corbeau. Ce dernier, arrêté il y a quelques semaines, vient d'être jugé. Originaire de Salomé, dans le Pas-de-Calais, l'homme de 57 ans a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende. Il a été retrouvé à partir d'un photocopieur de son entreprise en difficulté.
Les documents malveillant qu'il imprimait ont permis de remonter à une entreprise, possédant la dite machine. Bref, la typographie et les marques "cachées" de la machine et la base de données du fabriquant auront fait le reste pour remonter à l'entreprise propriétaire de la machine exploitée par le corbeau. A noter que la technique de "traçage" avait déjà donné de bons résultats, en Belgique, voilà quelques années. Des contrefacteurs avaient été remontés grâce aux traces laissées par l'imprimante qu'ils avaient utilisé pour la création des contrefaçons. Au Pays-Bas, c'est un gang de contrefacteurs de billets de trains qui sera piégé par la KLPD (La police Hollandaise, NDLR zataz.com) et l'espion caché dans les tickets qu'ils imprimaient. Cette méthode d'identification consiste en un numéro unique, imprimé sur chaque page imprimée. Le code peut être caché sur une ligne aussi fine que 0,1 millimètre.

Un espionnage qui ne date pas d'hier. Déjà à l'époque de l'Amstrad CPC, certaines imprimantes étaient traçables. ZATAZ.COM vous expliquait aussi en 2004, comment certains photocopieurs étaient capables de sauvegarder les documents reproduits. Dans la majorité des imprimantes, la présence de petits points, quasiment invisibles à l'œil nu. Un point ayant pour mission de permettre a remonter un éventuel "imprimeur" indélicat.
L'Electronic Frontier Foundation (EFF), association ayant pour mission de protéger la vie privée des américains, avait réussi à décrypter les données cachées par une imprimante Xerox. Une sorte de code barre, invisible aux regards, fournissant le numéro de série de la machine, la date et l'heure d'impression. Une sécurité demandée par l'Oncle Sam qui souhaite ainsi retrouver les copieurs de billets, de jaquettes de films, d'albums, de papiers d'identités, administratifs, ... L'EFF annonce que Brother, Canon, Dell, HP, Epson, Lexmark, Ricoh, Kyocera, Xerox sont des marques utilisant ce genre de procédé de traçage.
Des chercheurs de l'Université de Purdue, dans l'Indiana, avaient mis en place une méthode (pour les autorités, ndlr zataz.com) qui permet aux autorités de retrouver des documents via des imprimantes spécifiques. Cette technique utilise deux méthodes : l'analyse d'un document pour identifier les caractéristiques qui sont uniques pour chaque imprimante (typo, traces, ...) ; la seconde en travaillant sur des données intégrées volontairement dans les caractéristiques des documents imprimés. Des méthodes moins précises que les "dots" intégrés par les constructeurs d'imprimantes.
Source Zataz : http://www.zataz.com/news/22433/espionn ... acage.html